Apparitions
Exposition
Créée In Situ
en collaboration avec les équipes des théâtres et festivals
Photos // Corps acrobatiques // Paysages
Ou comment saisir par la photographie de furtives apparitions en se jouant de la spécificité des acrobates pour transfigurer, surprendre ou troubler le regard posé dans un paysage, un écosystème.
Au sein de la Cie Libertivore, j’ai tissé et développé un lien étroit entre spectacle vivant, cirque chorégraphique et paysage. Les 3 premiers spectacles, Hêtre, Phasmes et Fractales, sont nés de l’observation de la nature humaine en résonance avec la nature. Aussi, Hêtre et Phasmes ont été créés en salle mais j’ai tout de suite voulu qu’ils puissent s’adapter à l’espace public, notamment aux espaces naturels. Je n’avais pas imaginé à quel point l’inscription de ces spectacles dans ces espaces décuplerait leur force poétique. Nous avons vécu de nombreux moments de grâce durant ces représentations en extérieur. Les spectacles semblant parfois « sublimés », comme complices d’un lieu, d’un environnement, d’un paysage. Le paysage étant lui aussi porté, magnifié par ce geste artistique. Le public devenait alors à la fois compagnon et témoin de ces moments uniques de symbiose. [...]
Quoi de mieux que l’instantanéité de la photographie pour saisir ces furtifs instants en se jouant de la spécifité des acrobates
pour transfigurer, surprendre ou troubler le regard alors posé dans un paysage, un écosystème.
Une manière peut-être de ré-enchanter un lieu dans son sens le plus large : patrimoine humain et paysager, au cœur de la nature
comme des villes.
Fanny Soriano
A l’affut de furtives apparitions
Apparitions vise à inventer des représentations humaines, ludiques ou perturbantes au sein d’un paysage. Il s’agit de créer
des mirages aptes à saisir le regard, en usant du potentiel unique permis par les techniques acrobatiques : figurer l’impossible,
défier la gravité, se fondre dans un environnement. Ces tableaux peuvent exister aussi bien au détour d’une forêt que dans le
quotidien de la ville, au milieu d’un champ ou d’une zone industrielle, enfoui sous la terre ou côtoyant la cime d’un
monument. Les corps seront mis en scène pour dialoguer de manière singulière et sensible avec un site, qu’il soit naturel ou urbain.
Explorer le mEdium photo
Abordant un nouveau volet de la création, nous nous saisissons ici de l’art photographique pour continuer de sonder
l’étendue des possibles dramaturgiques du cirque chorégraphique, au-delà du temps de la représentation. C’est a posteriori que le spectateur/regardant est convoqué, appelé à ressentir ces explorations intimistes du corps et du paysage.
Ce nouveau point d’entrée dans la matière circassienne permet aussi au cirque d’exprimer sa singularité poétique dans le champ visuel, à une époque où les nouvelles technologies rendent la photo et la vidéo omniprésentes au quotidien.